Accueil > Découvrir : Offre culturelle > Publications > De la voie romaine à l'autoroute
par Christiane Constant-Le Stum et Etienne Baux, 1999. 139 pages
Il ne saurait s’agir d’une étude exhaustive, mais d’une tentative – la première – pour saisir d’un regard d’ensemble l’histoire de nos routes et de nos chemins en deux millénaires d’histoire quercynoise.
Pendant dix-neuf siècles – sans remonter au-delà – troupeaux, piétons, bêtes bâtées ou montées, charrois et voitures à traction animale investirent des chemins au tracé incertain et, sauf exception, sommairement matérialisés. Voici un siècle seulement, les véhicules à moteur commencèrent leur irrésistible progrès ; leur victoire, aujourd’hui totale, a transformé la route elle-même, remodelé les paysages, bouleversé la vie des citadins et des ruraux en Quercy comme ailleurs. Evidente banalité qui ne saurait cependant faire oublier la rapidité de cette révolution routière…
Au-delà de ces caractères communs aux régions françaises, il fallait, en dépassant les simples données techniques, saisir l’originalité de l’histoire des routes en Quercy : tenter de retrouver la vie des hommes qui les voulurent et les créèrent, les moyens et les rythmes de leurs déplacements, les services qu’ils en retiraient ; mais aussi prendre la mesure des efforts, des colères, des périls qui accompagnèrent la pratique des usagers jusqu’à la période actuelle.
Il fallait ensuite écarter toute idée de progrès continu, linéaire, tant dans la technique que dans l’utilisation de nos routes. Par souci de commodité, le cadre chronologique traditionnel s’est imposé, depuis l’Antiquité haute et tardive jusqu’à aujourd’hui. Ce cadre ne doit pas masquer, par ce qu’il a d’artificiel, les ruptures et les régressions bien réelles : ainsi circulait-on, à l’apogée de l’Empire romain, avec plus de confort et de sécurité sur les voies de la cité des Cadourques que, sept siècles plus tard, au temps de l’émiettement féodal. De même, en 1789, l’état de nos routes surpassait celui de 1815, après vingt-cinq ans d’incurie. Et si le XIXe siècle a donné au réseau routier du département des chemins vicinaux jusqu’aux plus lointaines campagnes, il n’en reste pas moins que, vers 1890, au temps du rail triomphant, les routes principales du Lot entrent en sommeil et se font les auxiliaires de la voie ferrée, tout comme, deux siècles auparavant, elles se mettaient au service de la voie d’eau : Lot et Dordogne. Elles doivent à présent se mettre au service de l’autoroute…
Un itinéraire passionnant : prenez la route !
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