Menu

Accueil > Rechercher : mode d'emploi > Repères chronologiques > Les mois et les jours

Rechercher : mode d'emploi

Les différents calendriers
Eres et périodes chronologiques
Le commencement de l'année
Les mois et les jours
Le calendrier républicain
Bibliographie

Les mois et les jours

Le calendrier julien

Le calendrier usité pendant tout le Moyen Age a été le calendrier julien, c’est-à-dire le calendrier romain réformé par Jules César en l’an 46 avant J.-C.. L’année y est réglée sur le cours du soleil, en supposant que celui-ci accomplit sa révolution apparente en 365 jours et environ un quart de jour. L’année « commune » a 365 jours, et tous les quatre ans, pour tenir compte des fractions précédemment omises, on ajoute un jour. Nous avons conservé la division de l’année en douze mois et les noms de ces mois, ainsi que les années bissextiles.
Chacun des mois était divisé en trois sections inégales par les jours nommés les Kalendes (invariablement le 1er du mois), les Nones (le 5 ou le 7 suivant les mois) et les Ides (le 13 ou le 15  suivant que les nones tombent le 5 ou le 7). Les autres jours du mois étaient désignés par le nombre de jours qui les séparaient des kalendes, des nones ou des ides. Il s’agit donc d’une numérotation rétrograde des jours (Xème  jour avant les kalendes …).  Cette division des mois et cette numérotation rétrograde des jours, léguées par l’Antiquité, ont été en usage dans les actes publics pendant tout le Moyen Age, voire jusqu’à la fin du XVIe siècle dans les actes publics écrits en latin.  
Mais on trouve aussi, dès une époque très ancienne, l’usage de compter les jours du mois comme nous le faisons, c’est-à-dire par quantième, directement et sans interruption depuis le commencement jusqu’à la fin. Le calendrier romain n’a pas été le seul employé au Moyen Age ; il s’est combiné avec des éléments divers, empruntés en partie au calendrier juif.

Le calendrier ecclésiastique

Les chrétiens ont emprunté aux juifs (depuis la seconde moitié du Ier siècle) une division du temps très ancienne, la semaine. Les sept jours qui la composent rappellent par leur nombre et leurs noms, empruntés aux planètes et conservés presque tous dans la plupart des langues européennes, un système astronomique très ancien :
Dimanche : dies Dominica (jour du Seigneur). Ancien nom : Solis dies (jour du soleil). Allemand : Sonntag.
Lundi : Lunae dies (jour de la lune)
Mardi : Martis dies (jour de Mars)
Mercredi : Mercurii dies (jour de Mercure)
Jeudi : Jovis dies (jour de Jupiter )
Vendredi : Veneris dies (jour de Vénus)
Samedi : Sabbati dies (jour du Sabbat). Ancien nom : Saturnis dies (jour de Saturne). Anglais : Saturday.
Comme ces noms rappelaient le paganisme, on préférait désigner les jours par l’indication de leur rang dans la semaine : Ia feria pour dimanche,  IIa feria pour lundi, etc.
Très fréquemment, au lieu d’indiquer dans une date le mois et le quantième, on exprimait le jour de la semaine par rapport à une fête religieuse : tel document sera daté du vendredi après la Saint-Martin d’hiver et tel autre du mercredi après Pâques, de telle année. Le Manuel de diplomatique d’Arthur GIRY (1894) permet, par une table chronologique, de déterminer la date exacte du document.

Le calendrier liturgique

Les dates des jours sont très fréquemment indiquées dans les chartes par les fêtes de l’Eglise catholique.

Face aux fêtes fixes (Chandeleur, Noël, Assomption …), il existe des fêtes mobiles : la plus importante – sur laquelle se fixent les autres (Rameaux, Carême, Pentecôte …) – est la fête de Pâques.
Comput : ensemble des calculs visant à l’établissement du calendrier des fêtes mobiles ; par extension, l’ensemble des règles qui permettent de déterminer une date. Comput est le doublet savant de compte, emprunté au bas latin computus « calcul, compte », de computare : compter.

La réforme du calendrier : le calendrier grégorien

Le calendrier romain s’appuyait sur l’hypothèse que le soleil met à revenir à un même point de son orbite 365 jours et un quart. L’année solaire est en réalité plus courte. Cette différence qui ne porte que sur quelques millièmes de jour avait apparemment semblé négligeable du temps de César. Si petite que soit cette différence, elle devait produire à la longue du désordre dans le calendrier. Les computistes du Moyen Age ne tardèrent pas à entrevoir le défaut du calendrier en usage, mais il fallut longtemps pour déterminer nettement l’erreur, et plus longtemps encore pour s’entendre sur les moyens d’y remédier. Ce fut le pape Grégoire XIII qui réussit enfin à opérer la réforme de l’ancien calendrier depuis si longtemps désirée qu’il promulgue le 24 février 1582 par la bulle Inter gravissimas. Il s’agissait de replacer l’équinoxe du printemps au 21 mars et de mieux coordonner la longueur de l’année civile avec celle de l’année astronomique.

En France,  l’application de la réforme eut lieu en décembre 1582 : le lendemain du dimanche 9 décembre fut considéré comme étant le lundi 20 décembre. Tout cela pour chercher – par des artifices aussi ingénieux qu’inutiles – à se rapprocher du but vainement poursuivi par les computistes et impossible à atteindre : la coordination des  mouvements du soleil et de la lune. Marier le soleil avec la lune …

Aide à la lecture de l’abréviation commune des quatre mois de fin d’année (graphie surtout employée au XIXe siècle)

7bre = septembre. Septem : 7e mois du calendrier julien en latin
8bre = octobre. Octo : 8e mois du même calendrier
9bre = novembre. Novem : 9e mois
Xbre = décembre. Decem : 10e mois.


Votre panier
Mon panierActualitésLot.fr - Le département
Retrouvez-nous sur FacebookPlan du site | Nous contacter | Mentions légales | Crédits