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Dans les années 50, le département du Lot est choisi comme terrain d’essai par le mouvement des Citoyens du monde : mouvement mondialiste revendiquant une planète sans frontière, régie par une loi mondiale. Cahors devient la première ville à signer une charte de mondialisation, suivie par 248 communes du département, et se déclare « Cahors mundi », ville mondiale.
Plusieurs personnalités - politiques, intellectuels, artistes - adhèrent à ce mouvement initié par Garry Davis, ancien pilote de l’armée américaine. Parmi eux, André Breton (1896-1966), mais aussi Max Ernst, Albert Camus ou encore l’Abbé Pierre.
Le 24 juin 1950, André Breton participe à l’inauguration de la Route sans frontière n°1 reliant symboliquement Cahors à Figeac. La route devait ensuite traverser le monde et rejoindre Berlin, la Chine, le Japon et les États-Unis.
À l’occasion de cette inauguration, André Breton découvre le village de Saint-Cirq-Lapopie. Plus tard, il écrira à propos de cette rencontre :
« C’est au terme de la promenade en voiture qui consacrait en juin 1950 l’ouverture de la première route mondiale – seule route de l’espoir – que Saint-Cirq embrasée aux feux de Bengale m’est apparue – comme une rose impossible dans la nuit. […] Cela dut tenir du coup de foudre si je songe que le matin suivant je revenais, dans la tentation de me poser au cœur de cette fleur. […] Par-delà bien d’autres sites - d’Amérique, d’Europe - Saint-Cirq a disposé sur moi du seul enchantement : celui qui fixe à tout jamais. J’ai cessé de me désirer ailleurs »
(dédicace d’André Breton extraite du Livre d’or de Saint-Cirq-Lapopie, septembre 1951, reproduite dans l’ouvrage de Gilles Lades : Saint-Cirq-Lapopie lecture d’un site, édition les Amis de Saint-Cirq-Lapopie, 2003, p.81).
Son père acquiert alors pour lui l’auberge des Mariniers à Saint-Cirq-Lapopie, en contrebas de la place du Carol. C’est ainsi que durant quinze étés (de 1950 à 1966), le Lot a pour hôte le chef de file du surréalisme. La maison des Breton devient un point de ralliement du groupe surréaliste et de nombreux artistes, surréalistes ou proches du mouvement, viennent peindre, jouer, chiner des objets dans les brocantes ou aider les Breton à restaurer leur bâtisse. Parmi eux, Max Ernst (peintre et sculpteur allemand), Benjamin Péret (écrivain français), Toyen (Marie Cermínová, dite Toyen, peintre tchèque), Dorothea Tanning (écrivain, peintre et sculptrice américaine).
La famille d’André Breton l’accompagne également pendant ses retraites estivales, notamment son épouse Elisa Bindorff (plasticienne et écrivaine chilienne) et sa fille Aube.
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