Accueil > Découvrir : Offre culturelle > Trésors d'archives > Patrimoine pour tous : clin d'oeil archivistique
Les fonds d’archives, notamment ceux d’origine privée, sont souvent très étonnants. Ceci est particulièrement vrai pour les fonds figurés. Ils peuvent révéler des contenus secondaires, bien éloignés de leur thématique principale !
Pour preuve, la présence de véhicules en stationnement devant les magasins faisant initialement l’objet des photographies issues du fonds Lefèvre (28 Fi) conservé aux Archives départementales du Lot.
A l’occasion des Journées européennes du patrimoine 2021, nous vous proposons ce petit clin d’œil archivistique : chacun, suivant son âge, découvrira ou reconnaitra… les véhicules en question, emblématiques des années 1960 / 1970. Cette promenade dans le temps se situe dans les rues de Saint-Céré, Vayrac et Figeac.
Bien sûr, Hubert Lefrèvre, architecte d’intérieur, ne s’est pas soucié des automobiles ou mobylettes figurant sur les vues, il a photographié les devantures de ses clients.
Le fonds figuré 28 Fi, dont M. Lefèvre a fait don aux Archives départementales en 2014, illustre son travail de réaménagement de vitrines et d’intérieurs de magasins essentiellement lotois entre 1961 et 1980, au gré de 104 clichés. Dans certains cas, l’architecte d’intérieur a réalisé des prises de vue avant et après travaux.
L’intérêt premier de ce fonds réside dans la représentation d’un style d’aménagement de boutiques qui témoigne des modes d’une époque.
Hubert Lefèvre, décorateur de métier, formé à l’école Boulle de 1954 à 1958, au sein de la section sculpture sur bois, arrive à Brive en janvier 1961 après son service militaire. Il est alors employé comme décorateur par la société Transfac (acronyme de « transformation accélérée »), spécialisée dans l’agencement, la décoration et la modernisation intérieure et extérieure des commerces.
La société ferme ses portes en 1972, mais M. Lefèvre reprend l’activité jusqu’en 1980 sous le nom de EGA (Entreprise générale d’agencement).
Dans le cadre de son activité, il est principalement intervenu en Corrèze, mais également dans le Lot, le Cantal et la Dordogne.
Cet exemple démontre que la consultation de documents archives peut aussi avoir des côtés ludiques ; elle réserve parfois d’agréables surprises et ouvre souvent des perspectives de sujets de recherche inespérés ou insoupçonnés…