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Fonds Etienne Verlhac (1888-1948)

Fonds Etienne Verlhac, Archives départementales du Lot : 96 J 10

Papiers de famille, activités résistantes et politiques

Les petits-enfants d’Etienne Verlhac ont fait don de ses archives privées, en août 2016, aux Archives départementales du Lot. Elles sont constituées de papiers de la famille Verlhac et alliés, originaires de Brive-la-Gaillarde et de Souillac, mais surtout des documents plus personnels d’Etienne Verlhac et notamment de ses activités politiques à la libération de Cahors.

Parcours d’un résistant lotois

Résistant de la première heure, Etienne Verlhac ne se résigne pas à la défaite et participe dès 1940 aux actions pionnières de la Résistance. D’abord par la distribution de tracts et du journal clandestin « Vérité » aux côtés de son épouse, Marguerite, et avec les socialistes du Lot. Il rejoint ensuite les groupes Froment, participe aux premières opérations résistantes et est notamment contacté par Jean-Jacques Chapou lors de réunions clandestines à Cahors en 1941. Le 1er janvier 1942, il est nommé officier chargé de mission de 1re classe au réseau « Brutus ». Arrêté plusieurs fois par les services policiers du régime de Vichy, il gagne la clandestinité et rejoint le maquis en juillet 1943 aux côtés du colonel Collignon. Surnommé « Valmy », il sert dans les Groupes-Vény et Francs-tireurs et partisans (FTP) jusqu’au 26 août 1944. Il participe notamment aux missions anglaises de libération dans le département en 1944. Le 27 juillet 1944, Etienne Verlhac est nommé capitaine des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
A la Libération, Etienne Verlhac - membre du Comité départemental de libération et du Comité local de libération de la ville de Cahors - participe activement à la réorganisation administrative et politique du Lot. En tant que président de la commission d’épuration administrative, il contribue aux enquêtes et interrogatoires des fonctionnaires du Département.
Ayant rejoint la cause communiste durant le conflit, il se présente à plusieurs scrutins électoraux dans le département et milite énergiquement pour le Parti communiste lotois ; il est l’auteur d’articles parus dans plusieurs journaux locaux. Etienne Verlhac est aussi secrétaire général de la société de Libre-Pensée du Lot. Il s’éteint le 30 mai 1948 à l’âge de 60 ans.

Présentation du fonds 96 J à travers quelques documents

  • La partie du fonds constituée des archives familiales comporte les pièces liées aux ancêtres et parents Verlhac, telles que des correspondances, justificatifs professionnels, documents militaires et actes notariés depuis le XVIIIe siècle. Parmi cet ensemble, figurent les papiers de la sœur d’Etienne Verlhac, Marie-Marguerite. Ses fils, Georges et Eugène Cossiaux, seront emportés durant l’année 1916 au combat, dans la Meuse et dans la Somme. Le cadet, Eugène, étudiant à l’Ecole normale, laisse derrière lui des croquis de ses déplacements dans l’infanterie, dont une vue du site de la Gravelle en Haute-Marne (pièce 2 : 96 J 5) et de nombreuses lettres envoyées à ses parents durant le conflit.
  • On trouve également des documents de la vie courante d’Etienne Verlhac avec son épouse : livrets de famille, photographies, attestations de service militaire et résistant, cartes individuelles. Quelques pièces concernent leur premier enfant, Georges Verlhac, assassiné à Frayssinet-le-Gélat avec 15 autres villageois lors des exactions commises par un bataillon allemand le 21 mai 1944 : des cahiers d’écoles, quelques notes et extraits de naissance, mais surtout des photographies en compagnie de sa jeune épouse Solange, peu avant les évènements (pièce 3 : 96 J 16).
  • Dans les documents plus personnels, figure - entre autres - la carte des Forces françaises libres (FFL) d’Etienne Verlhac (pièce 1 : 96 J 10), éditée après sa mort en 1949, ce qui explique l’absence de signature sur celle-ci. Plusieurs lettres font également mention de sa participation aux actions de la Résistance et de son parcours, dont un courrier du colonel Maurice Buckmaster des services secrets britanniques, adressé à Etienne Verlhac en remerciement pour son aide lors des missions anglaises de Libération du Lot (pièce 4 : 96 J 13). Enfin, une grande partie du fonds est consacrée à son activité dans les comités de libération : ses brouillons, pistes de réflexion et articles parus dans les journaux locaux, ou encore ses documents de militant au Parti communiste. Ici pour exemple, un tract pour les élections cantonales du canton de Cazals auxquelles Etienne Verlhac se présente en septembre 1945 (pièce 5 : 96 J 22).

 

4 décembre 2017

 

Fonds Etienne Verlhac, Archives départementales du Lot : 96 J 5 Fonds Etienne Verlhac, Archives départementales du Lot : 96 J 16 Fonds Etienne Verlhac, Archives départementales du Lot : 96 J 13 Fonds Etienne Verlhac, Archives départementales du Lot : 96 J 22

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