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La peur des feux follets, 1887

Archives départementales du Lot. Fonds Cayla : 16 Fi

" De vieilles histoires qui furent pour nos pères des causes d'effroi "

Les feux follets passent encore au XIXe siècle pour être la matérialisation des âmes des enfants morts sans baptême et de ce fait condamnées à errer dans les limbes ; une représentation largement partagée dans l’Europe chrétienne depuis le XIIIe siècle. La crainte inspirée par ces âmes errantes nous est ici rapportée par l’instituteur du Vigan dans une superbe monographie de 1887, très riche en matière légendaire, tout comme celle d’Anglars-Juillac.

« Les croyances superstitieuses n’ont pas encore complètement disparu de la commune, mais il est temps d’en saisir les derniers vestiges car dans quelques années, il ne restera plus trace de ces vieilles histoires qui furent pour nos pères des causes d’effroi et [aussi] de gaieté. Tour à tour le loup garou, le Drac, les feux follets, les revenants ou les sorciers jetaient leurs notes funèbres ou comiques sous la vaste cheminée pendant les interminables soirées d’une époque avare de distraction […].
Les feux follets inspirent encore une certaine frayeur aux vieilles femmes qui voient en eux les âmes d’enfants morts sans baptême. Elles croient que si l’on avait le malheur de siffler en leur présence, ils se vengeraient par un furieux soufflet ; elles disent encore que s’ils trouvaient un chapelet, ils le ramasseraient pour réciter des Pater et des Ave.
On montrait, dit-on, il y a quelques années, dans une maison peu éloignée du bourg, le volet d’une fenêtre sur lequel était gravé l’empreinte de la main de l’un d’eux. Elle y avait été mise par des circonstances qui méritent d’être rapportées. Un soir, plusieurs personnes se trouvant à cette croisée aperçurent un feu follet, la conversation s’engagea sur les dangers qu’il y aurait à siffler. Un mécréant se trouvait parmi eux, il déclara vouloir tenter l’aventure, ce qu’il fit effectivement. Mal lui en prit, car le feu follet accourut avec rapidité et sans la présence d’esprit d’un des assistants qui ferma les volets, l’imposteur eut reçu sur la joue l’empreinte gravée profondément sur la planche ».


Monographie du Vigan par l’instituteur Malbec, 1887 : 2 Mi 36.

A noter : cette monographie, publiée aux éditions du Roc de Bourzac en 1995, est consultable en salle (cote : 3/597).


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